27 mars 2009

CE N’EST PAS PARCE QUE L’ON COURT VITE QUE L’ON AVANCE VRAIMENT

Ou beaucoup de bruit pour rien !

Souvenir d'une anecdote qui m'est arrivée, il y a quelques années. J'étais alors l'un de ces cadres dirigeants vibrionnaires et habitués à sauter d'un train à un avion, et à vivre toujours entre deux localisations. A ce moment-là, ma maison en Provence, je ne faisais qu'y passer.

Un week-end, j'ai réussi à m'extirper de la capitale pour m'y rendre : 3h de TGV, une voiture de location à l'arrivée du train et 30 mn plus tard, j'étais arrivé. Ce samedi après-midi, j'avais prévu une partie de tennis avec un ami qui, lui, habitait sur place. Je suis arrivé sur le court, tout content d'être enfin là, et naïvement, je lui ai dit : « Finalement, c'est facile de venir jouer au tennis ici : grâce au TGV et à une location de voiture, cela ne m'a pris que 3h 30 en tout et me voici sur le court avec toi. »

Il m'a regardé avec un sourire amusé : « Tu sais, il y a plus simple. Il suffit d'habiter ici comme moi ! ».

Eh oui, j'étais une victime de ce que j'ai coutume d'appeler « le syndrome de la course en rond ». Comme la plupart des dirigeants, j'avais confondu vitesse de déplacement avec efficacité. Certes, dans la plupart des entreprises, tout le monde court – et singulièrement l'encadrement–. Mais est-ce réellement pour créer de la valeur ? Quel est le résultat concret de cette agitation ? Et ce surtout, si on laisse un peu de temps passé et la poussière retomber.

Souvent finalement, on constate avec un peu de recul, que nous sommes comme des coureurs sur un stade : nous courons en rond en repassant régulièrement au même endroit…

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