3 févr. 2012

D’AUTRES ÉCRITURES NOCTURNES

Miroirs…
Il y a deux semaines, j’avais publié, sur ce blog, deux poèmes écrits dans la profondeur de quelques nuits perdues. L’accueil rencontré m’amène à récidiver. 
En voilà donc deux de plus, dont les mots et le rythme m’ont été inspirés par ceux de Léonard Cohen…
Cohen
Les mots de Cohen,  
Toujours et encore,
Dans le noir d’un passé repensé,
Cailloux de ma vie et mes heurts.
D'imperméables mouillés pour après-midis de solitude,
En « je suis ton mec » aux pieds d’Apollons de passage,
De Suzanne transformées en Jules, mais pas moins folles pour autant,
En Chelsea hotels où l’on me fit des exceptions,
De bêtes qui n’ont pas voulu aller dormir,
En cartes sans cesse retournées à la recherche de la bonne,
D'années qui passent sans que j’y prête attention,
En « tue moi si tu peux », « aime moi si tu veux »,
Des jours courus sur un fil, à la poursuite de ma liberté,
En une vie, ma vie,
Celle que je vis jusqu’à la fin de ma vie.
_____________
Cohen encore
Je suis là et ailleurs,
Dedans et dehors le monde.
Je le regarde, il me regarde,
Mais ni l’un ni l’autre ne nous comprenons,
Juxtapositions hexogènes,
Étrangers en mal de compagnie.
Je suis Isaac derrière son père,
Montant sans savoir pourquoi,
Réveillé par un futur qui sonne comme un tocsin,
Par une porte ouverte lentement,
Par ce qui est entré.
Je suis là, et il est devant moi,
Je le tuerai si je dois, je l’aiderai si je peux,
Je l’aiderai si je dois, je le tuerai si je peux.
Comment vivre ensuite, sachant cela ?

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