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3 janv. 2022

QUAND LA NATURE FAIT PREUVE D'OPTIMISME

Bonne année 2022

En ce tout début de 2022, mon rosier a décidé de sortir en avance de son confinement hivernal : profitant de la douceur et du soleil des derniers jours de décembre et de tout premiers de janvier, Il explose en jaune.

Merci à lui de me donner ainsi des rayons de lumière imprévus et bienvenus en ces jours omicroniens.

Il a dû se renseigner, et savoir qu’il ne craignait pas une nouvelle vague de froid et qu’une gelée ne viendrait pas mettre fin à sa montée de sève.

Fort de son optimisme, et faisant confiance à la lucidité de la nature, c’est l’esprit serein que je vous souhaite à tous une excellente année 2022.

Comme mon rosier, nos fleurs vont très vite resurgir !

Et pour le fun et montrer qu’un QR Code n’est pas forcément synonyme de contrôle sanitaire, en voici un qui pointe vers mon blog !


 

6 juin 2018

LES CINQ CLÉS DU DOCTEUR HOUSE POUR RÉUSSIR SES DIAGNOSTICS

Confrontation, ouverture, test, sérendipité, ailleurs
Au détour d’une série, la télévision apporte parfois des réponses pertinentes et synthétiques. Ainsi le Docteur House et sa science dans les diagnostics.
Il applique une recette en cinq points :
1. Une confrontation constante au sein de l'équipe: Chacun est tenu de formuler à haute voix ses hypothèses, d'expliquer ce qui les sous-tend et d'accepter l'exercice de démolition venant du reste de l'équipe, et souvent de House lui-même.
2. Un recueil large des faitsqui va bien au-delà du classique questionnaire médical: Tous les éléments de contexte, y compris via une fouille de l'appartement du malade, sont collectés.
3. Des tests successifs: Toute hypothèse, même incertaine, à condition d’être envisageable, c’est-à-dire possible, est immédiatement testée, et donc vérifiée.
4. Du temps passé à « ne rien faire »: L'essentiel de l'activité de House n'est pas planifiée, ni affectée à une recherche opérationnelle. Il passe son temps à discuter, critiquer les personnes qui l'environnent, jouer avec une balle, regarder une émission de télévision.
5. Une solution qui vient d'ailleurs: La solution émerge toujours à partir d'une analogie externe. Confronté à une situation de la vie courante, House va y trouver la clé qui lui permet de relier les faits et comprendre ce qui lui échappait. De plus, pendant tout l'épisode, House va veiller à s'impliquer au minimum dans la relation au patient. Il est intensément au courant des faits, mais il reste ailleurs, à distance.
A quand des séminaires de formation à la méthode House ?
Simplement attention à ne pas prendre le Docteur House comme un modèle en matière de management : c'est son point faible et ses méthodes de management House n'en sont pas !

30 avr. 2018

COMMENT UN ASCENSEUR PEUT-IL DESCENDRE

Au secours !
La pagaille commence souvent dans les détails. Parfois au travers d'un objet qui fait le contraire de ce que veut dire son nom.
Entrez dans un immeuble quelconque. La plupart du temps, vous allez y trouver un ascenseur. S'il est déjà là, ouvrez la porte et pénétrez à l'intérieur ; sinon, appuyez sur le bouton, attendez-le et pénétrez ensuite dedans. Choisissez l'étage que vous voulez et allez-y. Jusque là tout va bien : vous avez pris un ascenseur, vous êtes monté, c'est normal.
Maintenant que vous êtes en haut, vous voulez redescendre. Comment allez-vous faire ? Reprendre le même ascenseur et, cette fois, vous en servir pour descendre. Et effectivement c'est ce que quotidiennement nous faisons. Même moi, je le confesse.
Mais là, rien ne va plus : comment un ascenseur peut-il descendre ? C'est nier sa propre dénomination : ascenseur vient de « ascendere » qui, en latin, veut dire monter. Nous devrions prendre un « descenseur » pour faire le chemin en sens inverse.
Je vous entends déjà me dire qu'une telle spécialisation – des ascenseurs pour monter, des descenseurs pour descendre – serait contreproductive, et pour tout dire compliquée : en effet, on aurait vite tous les ascenseurs en haut et tous les descenseurs en bas. Il faudrait donc alors un système qui remonterait les descenseurs et descendrait les ascenseurs.
Probablement faudrait-il avoir des ascenseurs plus grands pour remonter les descenseurs, et symétriquement de grands descenseurs pour descendre les ascenseurs montés. Oui, mais alors comment faire avec ces grands ascenseurs et descenseurs ? Ce problème est sans fin.
Donc notre organisation actuelle avec des objets qui fonctionnent aussi bien à la montée qu'à la descente est probablement la meilleure.
Mais pourquoi les avoir appeler des ascenseurs ? Par optimisme, en ne retenant que la partie montante et en voulant oublier qu'in fine, la vocation d'un ascenseur n'est pas de monter, mais d'osciller. 
Alors des censeurs ? Non, déjà pris pour les lycées. Pourquoi pas des oscillateurs ? Une autre suggestion ?
Je sais, je complique. Mais si je ne peux pas me servir de ce blog pour partager avec vous mes interrogations, pourquoi en avoir un ?

19 avr. 2018

LES CONSTANTES CACHÉES DE NOTRE MONDE

Derrière le chaos du monde... 
Essayez d’imaginer le monde sans nombres. Difficile non ? Nous avons grandi avec eux, et dès le plus jeune âge, avons appris à compter.
Pourtant, ce simple mécanisme n’est pas si naturel que cela. Compter suppose de distinguer, c’est-à-dire de séparer. Percevoir les différences entre eux et identifier chaque objet en tant que tel. Mais compter suppose aussi de réunir : dénombrer, c’est définir que des objets appartiennent à une même catégorie, distincte du reste. Distinguer et réunir.
Par exemple, pour pouvoir dire qu’il y a 4 stylos sur mon bureau, il faut que je définisse le sens de la catégorie « stylo » de façon suffisamment précise pour que seuls ces 4 objets en fassent partie, mais aussi suffisamment floue pour que les 4 en fassent bien partie.
En effet, aucun stylo – comme aucun objet réel – n’est vraiment semblable à un autre, et, pour les compter « ensemble », il faut que les avoir considérés comme semblables1. Mais sur quelle base ? J’ai besoin d’avoir déterminé un objet théorique et fictif, « le stylo », auquel je vais comparer chacun des objets face à moi pour savoir lesquels sont des stylos. Ceci facilement, de façon certaine et exclusive. Savoir ce qui est un « stylo » et ce qui ne l’est pas.
On peut donc parler d’un processus de normalisation : je définis une norme « stylo » qui va définir ce qui est et ce qui n’est pas « stylo ». Alors et alors seulement, je pourrai répondre à la question : « Combien y a-t-il de stylos sur la table ? ».
Ainsi toute manipulation de chiffres et tout dénombrement supposent une normalisation implicite et préalable, un passage du monde réel à un monde limite et théorique où des représentations sont à la fois distinguées et confondues.
Ceci repose sur des conventions que nous avons apprises dans notre enfance. Inutile d’être capable de théoriser là-dessus – et heureusement ! – pour les appliquer.
Mais sans nous en rendre compte, dès que nous comptons, nous quittons le réel pour rejoindre un univers fait de codes et de normes.
Au-delà de ces nombres simples et directement accessibles par l’observation, existent des nombres cachés qui sous-tendent le fonctionnement de notre monde.
Le plus célèbre et connu de tous est le nombre π. Sa valeur – 3,141 592 653… – n’est pas directement accessible au quotidien, mais elle est inscrite à l’intérieur la géométrie : elle est le rapport entre la circonférence d’une cercle et son diamètre. Pour l’appréhender, il faut à nouveau passer par un processus de normalisation, c’est-à-dire de définition de deux objets théoriques, le « cercle » et le « diamètre ». Dans la réalité, je ne trouve jamais de cercle « parfait », ni de diamètre « exact ».
Autre nombre clé : e. Celui-là est moins connu, car il n’apparait que quand on se lance dans le calcul intégral ou dans les limites. Il est pourtant nécessaire à tout calcul physique, même simple. Sa valeur – 2,718 281 828… – est une autre constante cachée de notre monde. Pour la trouver, je dois passer par une limite – soit celle d’une série infinie, soit celle d’une intégrale –. Qui dit limite dit encore processus de normalisation.
Notre monde physique est ainsi structuré autour de ces constantes : π et e en sont les gardiens des lois.
Récemment, dans les années quatre-vingt, la théorie du chaos nous a fait découvrir d’autres constantes cachées. A l‘intérieur des fractales, ces structures autosimilaires, c’est-à-dire au sein desquelles je peux zoomer à l’infini tout en retrouvant sans fin la même organisation, émergent deux nouveaux passagers clandestins : 4,669 201 609 et 2,502 907 875.
Chacune de ces constantes structure des relations et organise des passages : entre le cercle et la droite, entre une série et sa limite, entre les arborescences successives d’un tourbillon chaotique.
Un jour, il y a longtemps, très longtemps même, de la matière inerte régie par ces lois, a émergé la vie. Elle aussi est dotée en son sein d’un code qui permet à une seule cellule de détenir toutes les informations nécessaires à la vie. Le vivant est lui-même autosimilaire : le tout est dans la partie. Ce code caché au plus profond de la cellule, c’est l’ADN.
Étonnante résonance entre tous ces codes cachés et les normalisations effectuées par notre intelligence…


(1) Dans la nouvelle « Funes ou la mémoire » de Borges, Funes a une mémoire absolue et parfaite. Aussi est-il incapable de toute généralisation, et par exemple de comprendre le sens du mot « chien », car pour lui, ils sont trop dissemblables. Bien plus, pour lui, le chien qui est devant lui maintenant est différent du « même » chien vu cinq minutes plus tôt. Aussi comment pourrait-il compter ?

7 mars 2018

POURQUOI LE MOUSTIQUE PIQUE-T-IL ?

Ainsi va l'évolution...
Maudit moustique. Ma nuit n’est qu’un long chapelet de batailles inutiles. Ma main maladroite et endormie essaie en vain de mettre un terme à la vie de cet insecte. 
Au matin, le nombre des boutons rouges dresse le score du match lamentablement perdu : 4-0. Pas brillant… 
Mais, au fait, pourquoi le moustique nous pique-t-il ? Vous êtes-vous déjà posé la question ? Non ? Moi, si. J’ai voulu savoir pour quelle raison ce petit avorton vient régulièrement perturber mon sommeil. Sans parler de toutes les maladies qu’il propage joyeusement tout autour du monde.
Est-il le fruit de la création divine ? Un peu d’enfer offert gracieusement et gratuitement ? Un apéritif de ce qui attendra bon nombre d’entre nous ?
Ou plus prosaïquement le fruit logique de l’évolution ? L’expression d’une volonté ? 
Pas vraiment. Plutôt le jeu de l’amour et du hasard. Une rencontre fortuite.
Voilà l’histoire…
Il y a longtemps, très longtemps, un lointain ancêtre du moustique a développé un appendice pour aspirer un liquide, par exemple de l'eau. Une sorte de pipette. Pratique pour boire rapidement. Et donc accroître les chances de survie. 
Un jour, l'un d'eux s'est posé sur la peau d’un animal quelconque – une femme ou un homme si cela vous fait plaisir –, et peut-être par fatigue, a appuyé sa tête. Alors l'appendice a pénétré la peau. Là, il a trouvé un liquide riche et nourrissant : du sang. Super bon, a-t-il pensé ! Du coup, non seulement il est revenu, mais il en a parlé à ses congénères. Rapidement ils en sont tous devenus accros. Des junkies du sang.
Et voilà, comment cette espèce est devenue une sorte de vampire nocturne : par le hasard de la rencontre d'un appendice créé pour aspirer un liquide et d'une peau perméable pour assurer la respiration.
Cette rencontre fortuite a modifié le cours des espèces : le moustique a prospéré, la malaria a pu se propager, et nos nuits être chroniquement pourries.

Ainsi va la vie. Elle avance, cahin-caha, sans raison, sautant de possible en possible au hasard des rencontres...

28 févr. 2018

LES TRAINS US ROULENT « DERRIÈRE » LES CHEVAUX DE GUERRE ROMAINS !

Notre passé vit au présent
Un jour, je me suis posé une question existentielle : pourquoi diable aux USA, la distance standard entre deux rails est-elle de 4 pieds et 8,5 pouces ? Pourquoi pas une chiffre rond ? Ou 50% plus large ?
Pour répondre, j’ai joué à Sherlock Holmes. Et voilà ce que j’ai trouvé :
1. Les chemins de fer US ont été construits sur le même écartement qu'en Angleterre, par des ingénieurs anglais expatriés : ils ont pensé que c'était une bonne idée car cela permettait d'utiliser des locomotives anglaises. Mais pourquoi les Anglais l’ont-ils choisi avant ? 
2. Les premières lignes de chemin de fer anglaises furent construites par les ingénieurs qui avaient construit les tramways : aussi ont-ils repris cet écartement.
3. Les personnes qui construisaient les tramways, construisaient aussi les chariots : ils ont donc utilisé les mêmes méthodes, les mêmes outils et donc l’écartement des chariots.
4. Tous les chariots avaient le même écartement, car partout les routes avaient déjà des ornières : un espacement diffèrent aurait causé la rupture de l'essieu du chariot.
5. L’origine de ces ornières remonte aux grandes routes construites par l'empire romain pour accélérer le déploiement des légions romaines : leur espacement correspond à la taille des chariots de guerre romains.
6. Les chariots romains étaient tirés par deux chevaux galopant côte-à-côte. L’écartement des roues est le résultat du compromis suivant : les écarter pour assurer une meilleure stabilité du chariot, sans se trouver dans la continuité des empreintes de sabots laissées par les chevaux ; les rapprocher pour limiter les risques d'accident lors du croisement de deux chariots.
Donc en résumé : l'espacement des rails US provient d’une optimisation faite 2000 ans auparavant, sur un autre continent, et est liée à la dimension de l'arrière-train des chevaux d’alors.
Je ne suis pas certain que cette explication soit exacte, mais reconnaissez qu’elle est amusante.
Et elle illustre bien la rémanence du passé qui est caché dans notre quotidien : si les Romains avaient opté pour des chars tirés par un seul cheval, nos trains seraient différents. 
Troublant, non ?

20 févr. 2018

POURQUOI LE POULET A-T-IL TRAVERSÉ LA ROUTE ?

Était-ce historiquement inévitable, dans sa nature ou accidentel ? 
Pourquoi un poulet traverse-t-il une route ?
Il a forcément une raison, voire plusieurs, mais lesquelles.
Interrogation majeure et apparemment simple. Pourtant, comme toujours, dès que l’on creuse la question, elle se complexifie et les réponses sont multiples.
Du coup, in fine, on est face à tout un champ de possibles. Lequel est le bon ?
Je vous laisse faire votre choix parmi les réponses que j’ai trouvées sur internet.
Personnellement, probablement parce que je suis moi-même un consultant, j’ai un faible pour la réponse proposée par Consulting&Co. J’aime la volonté d’aller au fond de la question, de ne pas avoir peur de multiplier les analyses, et d’apporter une assistance complète au poulet dans sa grande aventure, le tout très certainement pour un coût proprement astronomique…
Donc, pourquoi le poulet a-t-il traversé la route ?
Aristote : C'est dans la nature du poulet de traverser les routes.
Platon : Pour son bien. De l'autre côté est le Vrai.
Descartes : Pour aller de l'autre côté.
Moise : Et Dieu descendit du Paradis et Il dit au poulet "Tu dois traverser la route". Et le poulet traversa la route et il jubila.
Bouddha : Poser cette question renie votre propre nature de poulet.
Hippocrate : A cause d'un excès de sécrétion de son pancréas.
Machiavel : L'élément important c'est que le poulet ait traversé la route. Qui se fiche de savoir pourquoi ? La fin en soi de traverser la route justifie tout motif quel qu'il soit.
Darwin : Les poulets, au travers de longues périodes, ont été naturellement sélectionnés de telle sorte qu'ils soient génétiquement enclins à traverser les routes.
Martin Luther King : J'ai la vision d'un monde où tous les poulets seraient libres de traverser la route sans avoir à justifier leur acte.
Freud : Le fait que vous vous préoccupiez tous du fait que le poulet ait traversé la route révèle votre fort sentiment d'insécurité sexuelle latente.
Karl Marx : C'était historiquement inévitable.
Ernest Hemingway : Pour mourir. Sous la pluie.
Albert Einstein : Le fait que le poulet traverse la route ou que la route se déplace sous le poulet dépend de votre référentiel.
Consulting&Co : Deregulation of the chicken's side of the road was threatening its dominant market position. The chicken was faced with significant challenges to create and develop the competencies required for the newly competitive market. Consulting&Co, in a partnering relationship with the client, helped the chicken by rethinking its physical distribution strategy and implementation processes. Using the new Poultry Integration Model (PIM), AA helped the chicken use its skills, methodologies, knowledge, capital and experiences to align the chicken's people, processes and technology in support of its overall strategy within a Program Management framework. Consulting&Co drove a diverse cross-spectrum of road analysts and best chickens along with AA consultants with deep skills in the transportation industry to engage in a two-day itinerary of meetings in order to leverage their personal knowledge capital, both tacit and explicit, and to enable them to synergize with each other in order to achieve the implicit goals of delivering and successfully architecting and implementing an enterprise-wide value framework across the continuum of poultry cross-median processes. The meeting was held in a park-like setting, enabling and creating an impactful environment which was strategically based, industry-focused, and built upon a consistent, clear, and unified market message and aligned with the chicken's mission, vision, and core values. This was conducive towards the creation of a total business integration solution. Consulting&Co helped the chicken change to become more successful. Thanks for your attention.

(Ce texte en italique a été trouvé sur internet)

6 févr. 2018

DANS LE VENT GLACÉ DES CIMES DE L’EMPIRE CÉLESTE

Sur le dos du serpent légendaire
Un air glacial, au moins dix degrés en dessous de zéro. Le vent vif vient creuser les morsures. Sur les montagnes qui m’entourent, la neige offre un miroir aux rayons du soleil. 
Pékin, pourtant à seulement cent kilomètres, est à l’infini. Ici aucun bruit, aucune pollution, aucune vie. 
Juste Haï et moi. 
Et le froid. Et le vent. Et la neige.
Et, sur le sommet de la montagne, un immense serpent qui dort, immensément immobile. Caméléon protecteur, habillé des pierres tirées des cimes sur lesquelles il repose, il veille depuis deux mille ans, sentinelle de l’Empire céleste.
Doucement, nous montons sur son dos. Les pas de Haï glissent en prenant garde à ne pas la réveiller. J’essaie de me hisser au niveau de son art. La glace recouvre les aspérités qui font office de marches. Progression lente, religieuse, difficile.
Un souffle dans mon cou me fait me retourner. Je vois couler le serpent sur lequel nous avons progressé. Au loin, je l’aperçois dormant sur les crêtes. Tapi, il attend ceux qui voudraient s’attaquer aux forces de l’Empire du Milieu.
A quelques pas de moi, un peu plus bas, Haï me regarde. Il est chez lui et sait qu’il n’a rien à craindre. Ces terres sont les siennes. Ce serpent aussi.
Ses bras se lèvent. Veut-il que je le rejoigne ? Pour qu’ensemble, étroitement joints, nous nous envolions ?
Me reviennent alors les mots de Dominique A : « On imagine pourtant très bien voir un jour les raisons d'aimer, perdues quelque part dans le temps. Mille tristesses découlent de l'instant. Alors qui sait ce qui nous passe en tête ? Peut-être finissons-nous par nous lasser. Si seulement nous avions le courage des oiseaux qui chantent dans le vent glacé ! »1

(1) Dominique A, Le Courage des Oiseaux

22 janv. 2018

FAIRE OU NE PAS FAIRE : IL N’Y A PAS D’ESSAI

A long time ago, in a galaxy far, far, away
Après une longue période de mise en sommeil de mon blog, le temps du réveil est venu : reprise d’une publication sur un rythme régulier au moins deux à trois billets par semaine.
Continuer à broder un récit aléatoire et volontairement désordonné autour de la thématique de l’incertitude. Un patchwork, une toile impressionniste, un vitrail fait d’éclats disjoints. A chacun de s’y promener, de faire les rapprochements qu’il souhaite, de laisser des commentaires pour contester, enrichir ou compléter.
Afin d’être certain que cette remise en route se passe bien, j’ai décidé de laisser la parole à Maître Yoda. Que la Force soit avec nous !
Nous sommes sur Dagobah, lors de la première rencontre entre Luke et Yoda. Luke qui est à la recherche de celui qui doit faire de lui un Jedi, vient de rencontrer un petit être petit, à l’aspect insolite, tout sauf Superman. La conversation s’engage…
YODA : T'aider, je peux. Oui, mmmm.
LUKE : Je ne pense pas. Je cherche un grand guerrier.
YODA : Ahhh ! Un grand guerrier. (il rit en secouant la tête) Les guerres, personne n’ont fait grand. »
L'entrainement de Luke commence. Succession de courses, d'épreuves diverses, toutes apparemment plus impossibles les unes que les autres. La progression est trop lente pour Luke qui supporte mal ses échecs. Notamment pas moyen de faire sortir son vaisseau, son X-Wing, du marécage dans lequel il est plongé.
LUKE : Maitre, faire bouger des pierres, c'est une chose. Là, c'est totalement différent.
YODA : Non ! Pas différent ! Seulement dans ton esprit différent. Tu dois oublier ce que appris tu as.
LUKE : Bon, je vais essayer.
YODA : Non ! N'essaie pas. Fais. Ou ne fais pas. D'essai il n'y a pas. »
Luke ferme les yeux et se concentre sur son vaisseau. Lentement, le nez du X-Wing commence à sortir de l’eau. Il plane un moment avant de retomber, disparaissant à nouveau.
LUKE : Je ne peux pas. C'est trop gros.
YODA : La taille ne compte pas. Regarde-moi. Me juger pas la taille, tu fais ? Hm? Mmmm.
(…)
LUKE : Tu veux l’impossible. Je n'arrive pas à y croire.
YODA : C'est pourquoi tu échoues.
Toute ressemblance avec des situations existantes serait évidemment fortuite. De même qu’il n’y a aucun enseignement à tirer de tout cela. 
Quoique…

27 mai 2016

L’INCOMMENSURABLE MYSTÈRE HUMAIN

1+1 = 2 et alors ?
Ce dessin trouvé il y a longtemps sur internet, m’a toujours amusé.
Pas seulement à cause du mystère féminin qu’il évoque, mais plus largement pour l’inutilité des mathématiques et des équations, dès qu’il s’agit de comprendre la nature humaine !
Ainsi par exemple, si, avec des équations simples, on peut calculer facilement le coût de la trousse d’un élève, cela ne sert pas grand chose pour savoir ce qu’il va en faire, ni s’il aura une bonne note à son prochain devoir…

20 mai 2016

LA RÉPONSE AU MYSTÈRE DES CHAUSSETTES QUI DISPARAISSENT

L’appétit des lave-linge
En avril 2011, j’avais écrit sur mon blog, un article sur la disparition des chaussettes (Pourquoi les chaussettes disparaissent-elles ?). Je sais que nous sommes tous confrontés à ce mystère.
Dernièrement, grâce à une vidéo glanée sur internet, j’ai enfin eu la réponse : les lave-linge ont une fâcheuse tendance à les manger !
Ci-dessous la preuve en image.



13 mai 2016

NO COMMENT

A quoi bon ?
Certaines photos se suffisent à elles-mêmes, non ? Celle-là, prise dans une rue du vieux Québec, en fait partie. 
A quoi bon ajouter quoi que ce soit ? Regardez, amusez vous, rêvez, complétez… ou zappez selon votre humeur ! J 


25 mars 2016

TOUT POUR NE PAS ÊTRE CHÔMEUR !

Le chômage à Pâques vu par Reiser dans Charlie Hebdo
Presque 40 ans plus tard jour pour jour, l'humour dévastateur et irrévérencieux de Reiser dans Charlie Hebdo est encore la meilleure réponse à la dernière progression du chômage ! 
Aussi, en cette veille de week-end pascal, je ne résiste pas à l’envie de publier cette une de 1977.
L’occasion d’abord de rappeler à tous ceux qui l’ont oublié que Charlie Hebdo s’est essentiellement moqué de la religion catholique, normal puisque c’est elle qui domine largement dans notre pays. 
Un regard irrévérencieux qui m’amuse, car j’aime à imaginer un Jésus suffisamment devenu homme pour avoir le libre arbitre de choisir de ne pas ressusciter.
Un dessin aussi qui est malheureusement encore plus d’actualité en 2016 : si Jésus hésitait à ressusciter en 1977 alors que le taux de chômage était inférieur à 5% à ce moment-là, pour sûr, il refuserait aujourd’hui !
Comme je ne crois pas que la solution viendra du ciel, ce quelle que soit la foi que l’on peut avoir, il serait temps d’agir, non ? 
Car aucun de nous n’est suffisamment divin pour refuser de ressusciter et rejoindre le ciel. 
Car nous, nous sommes condamnés à vivre ici et maintenant !

29 janv. 2016

LES MOUCHES SE CACHENT-ELLES POUR MOURIR ?

Vie, mort et inégalités…

Chaque année, c'est la même chose : quand je rouvre les pièces du haut de ma maison en Provence – là où « les chênes naissent égaux mais cela ne dure pas » –, je trouve comme un cimetière de mouches. Étrange.

Il y a probablement des raisons banales, liées à la vie des mouches, mais je me plais à imaginer comme une volonté d'y venir mourir. Comme un cimetière des éléphants version insecte. Ou un Bénarès du pauvre.

Peut-être que dans la mythologie des mouches, venir mourir dans cette pièce cachée et fermée tout l'hiver est un aboutissement, un nirvana terminal. Qui sait ? Que le premier qui a déjà parlé à une mouche m'affirme le contraire…
Prosaïquement elles vont finir dans le ventre d'un aspirateur…

Quant aux chênes, ils vont bien, merci.
Leur parcours inégalitaire se poursuit. Comme aurait pu l'écrire Spinoza, certains sont sur le bon chemin des rencontres adéquates et s'en trouvent renforcés ; d'autres vont de rencontres inadéquates en rencontres inadéquates, de tristesses en tristesses et survivent comme ils peuvent…

Les mouches meurent là où elles peuvent, les chênes apprennent à vivre là où ils sont, life goes on...

15 janv. 2016

MÉKONG ET PROUST, UNE RENCONTRE IMPROBABLE

Savoir se laisser perdre pour se donner la chance de la découverte

Le Mékong coule à la vitesse des mots de Proust. Résonance magique entre ce lieu immobile et le temps suspendu. Voilà deux heures que je suis assis sur cette terrasse, seul à déguster cet instant privilégié. Les pages se tournent aussi lentement que l'eau se déplace. Parfois une barque vient glisser lentement. Parfois la duchesse de Guermantes se laisse aller à une confidence. Parfois un paysan vient retourner un lambeau de terre. Parfois un événement inattendu survient au détour d'une réception mondaine.
Synchronicité étrange entre le parisianisme de « A la recherche du temps perdu » et la beauté brute de ce paysage asiatique.

A une heure de là, c'est le « triangle d'or » avec sa noria de cars et de touristes. C'est ce triangle que j'ai quitté – ou plutôt fui – dans la matinée : j'ai laissé la voiture choisir pour moi. Ne pas réfléchir, sentir les lieux, tourner à gauche pour être au plus près du Mékong, regarder distraitement les paysans couper le blé à la main, maudire un peu l'état de la route.
Apercevoir enfin ce lieu étonnant : quelques huttes de bois suspendues au bord du fleuve, une terrasse…
Heureusement que je me suis laissé perdre dans la campagne nord-thaïlandaise. Heureusement que je me suis écarté des rendez-vous programmés. Heureusement que je n'ai lu aucun guide, demandé aucun conseil.

Ce lieu n'existe encore pour personne. Il n'est référencé nulle part. Comme un espace entre parenthèses. Un espace perdu. Un espace dessiné pour recevoir la prose proustienne.
C'était en août 2007. Les photos ci-jointes vous en donnent une idée …
Savoir lâcher prise pour découvrir. Savoir faire le vide pour se donner la chance de faire des rencontres. Savoir n'écouter personne pour écouter la vie.
Savoir « partir à la recherche du temps perdu » pour se trouver et faire le plein d'idées et d'émotions…

(Je suis retourné dans cet hôtel en 2009 et 2011, cette fois en prenant le temps d'y séjourner. Une étape que je recommande chaudement ! L'adresse exacte est : Rai Saeng Arun : 2 Moo 3 Baan Pakhub, Tambon Rimkong, Chiangkhong, Chiangrai 57140 et le site web pour les réservations est http://www.raisaengarun.com)

13 janv. 2016

POURQUOI LE MOUSTIQUE PIQUE-T-IL ?

Dieu a-t-il voulu cela ?

Souvenir d'été, de lumière et de fenêtre laissée ouverte… La nuit fut ensuite une longue suite de bourdonnements, de batailles sans fin où une main maladroite et endormie essayait désespérément de mettre un terme à la vie de cet insecte, de ces réveils où l'on le mesure l'étendue des dégâts au nombre de ces cloques rouges, et des jours qui suivent où la démangeaison vient rappeler le danger de la fenêtre ouverte… Sympa, non ?

Mais, au fait, pourquoi le moustique nous pique-t-il ? Ou plutôt comment l'évolution a-t-elle pu mettre au monde ce trublion nocturne, ce porteur de malaria et autres joyeusetés ?
Par hasard et pour rien, comme les autres !

Au début – il y a longtemps, très longtemps –, un ancêtre lointain du moustique avait développé un appendice pour sucer un liquide, probablement de l'eau. Pratique pour survivre et boire rapidement.
Un jour, l'un d'eux s'est par erreur posé sur une peau quelconque – humaine ou animale comme vous voulez –, et par coïncidence, il a appuyé sa tête et l'appendice a pénétré la peau. Là, il a trouvé un liquide riche et nourrissant : du sang. Il a trouvé cela tellement bon, qu'il en est devenu complètement accro. Il en a même parlé à ces congénères…

Et voilà, comment une espèce est devenue une sorte de vampire nocturne. Par le hasard de la rencontre d'un appendice créé pour boire de l'eau et d'une peau perméable pour assurer la respiration.
Cette rencontre fortuite a modifié le cours des espèces : le moustique est né et la malaria a pu se propager…
Cette anecdote que je viens de vous raconter est tirée de la fin du livre de Stewart « Dieu joue-t-il aux dés ? ».
J'aime bien son côté gentiment déstabilisant. On ne peut plus penser l'évolution de la même façon et le moustique prend un nouveau relief !

8 janv. 2016

JE HAIS UN PIVERT !

Il y a des limites à ne pas à franchir… même pour les piverts

J'aime la campagne, son calme, le rythme naturel de la vie, celui des arbres, des animaux… et bien sûr aussi des oiseaux. Ou plutôt, des oiseaux en général, car je fais actuellement un blocage mental sur un pivert.
Je m'explique.

Tout a débuté il y a 2 ans quand ce pivert a commencé à exercer ses talents de perforateur sur les volets de ma maison en Provence.
Au début, rien de très spectaculaire. Était-il encore un dilettante à l'époque, ou alors trop jeune, ou trop peu expérimenté.
Toujours est-il que ses trous étaient peu nombreux et qu'il ne s'attaquait pas aux volets de la maison principale, préférant les volets en pin de la maison secondaire.
Puis tout a dégénéré quand il est tombé « amoureux » des volets en bois exotique. Il a amélioré sa technique en étant capable de s'attaquer même aux portes du garage, tout en faisant des ronds presque parfaits.
Il est alors entré dans une attaque délibérée de tous les volets et portes de ma maison. A ce jour, bien peu y ont échappé… mais pour combien de temps ? Les photos ci-jointes vous donnent une idée de son œuvre et de son talent.

Je reconnais que ce pivert est un « être d'exception », une forme d'artiste à sa façon, mais, là, il exagère vraiment.
Un matin alors que j'étais seul dans la maison, j'ai été réveillé par des coups réguliers. Un toc toc inconnu et entêtant. J'ai mis quelques minutes à comprendre qu'il devait s'agir de lui – le pivert – en train de s'attaquer au volet de la fenêtre de ma chambre. Je me suis alors précipité dans la salle de bain attenante, me suis penché par la fenêtre et l'ai vu, consciencieusement au travail. Il a tourné la tête. Pendant une seconde, nous nous sommes regardés, puis il a, lâchement, pris la fuite. Ce jour-là, j'ai regretté de ne pas être chasseur et de ne pas avoir une carabine.

Faire le vide, évacuer la haine accumulée, savoir prendre la vie comme elle vient, c'est facile à dire… mais quand on est face à une telle obstination, une telle volonté de nuire… Car enfin, des arbres, il y en a partout tout autour. Alors pourquoi s'en prendre à mes volets ? Que lui ai-je fait ? A-t-il été martyrisé dans sa petite enfance ? Est-ce qu'il ne supporte pas les lieux clos et obscurs ? Ou ….
Veuillez m'excuser de vous avoir pris à témoin de ce combat personnel, mais ce blog est aussi pour moi un exutoire. Et peut-être que le pivert va sur internet et lit mon blog. Qui sait ? Ou alors un de ses amis ? Et peut-être prendra-t-il conscience qu'il a largement dépassé les limites de la bienséance.
Car, comme cet enfant victime des agissements de son poisson rouge (voir la vidéo ci-dessous), je dis au pivert : « Tu pousses le bouchon un peu trop loin, Maurice ! ».

4 déc. 2015

FLASH BACK

Plaisir d’enfant
A Calcutta, à l’extrémité du Maïdan, la version locale et aplatie de Central Park, la reine Victoria trône. Déesse coloniale, elle surveille la foule des promeneurs, des sportifs, et des chevaux. Est-ce à cause de sa stature imposante et austère, que le calme règne ici ? L’effervescence et le désordre indiens s’effacent-ils à sa vue ?
Je m’engage dans une allée pour rejoindre un chemin de terre qui serpente entre des bosquets. Là, tapie dans l’ombre, à moitié cachée par une branche qui s’incline sur elle, dort une poupée de chiffon. Innocente, érodée par les pluies qu’elle a dû endurer, elle git. A qui a-t-elle bien pu appartenir ? Où est l’enfant qui l’a perdue ? 
Je viens de retrouver un doudou perdu. Pour un peu, je sucerais bien mon pouce, assis par terre, en la berçant dans mes bras. Et pourquoi pas après tout ? 
Je me laisse glisser sur le sol et pose ma main délicatement sur elle. Attention à ne pas appuyer : le coton est tellement usé que mes doigts passeraient au travers. Presque transparent. Sous ce voile, elle est nue. Si douce, si fragile. 
Je la prends, la dépose sur mes genoux et m’appuie contre le tronc d'un arbre voisin. L’endroit est calme et paisible, suffisamment reculé pour que les passants ne s’y aventurent pas. C’est d’ailleurs sans doute pour cela que la poupée est encore là. Je la caresse lentement, et ferme les yeux. 
Plaisir mélancolique et inattendu de retrouver des bribes de mon enfance.

2 déc. 2015

COMMENT COMPRENDRE ?

Ce n’est pas si simple…
Une question amusante me hante parfois : comment avons-nous pu comprendre que les enfants naissaient parce que nous avions fait l’amour ? Ce qui est évident pour nous aujourd’hui, ne l’est pas tant que cela. Mettez-vous un instant dans la peau d’un homme ou d’une femme au temps de la préhistoire : vous faites l’amour avec un ou une partenaire. Puis vous vaquez à vos occupations quotidiennes : un peu de chasse, un peu de bois pour le feu, quelques silex à tailler, une ou deux peintures rupestres. Les jours passent. Un jour, disons deux mois plus tard, vous voyez votre ventre ou celui de votre partenaire grossir. Et là, vous allez vous dire : « Mince, je n’aurai pas dû faire l’amour, il y a deux mois. Cela va faire encore une bouche de plus à nourrir. » ? Vraiment ? Pas si simple de relier deux évènements aussi distants et différents. Pourquoi l’un serait-il à l’origine de l’autre ?
Pourtant un jour, ce fut le cas : un jour, un homme ou une femme a fait le lien. Comment ? Mystère de la compréhension.
Autre pensée qui m’est chère et que j’emprunte à Ludwig Wittgenstein, philosophe clé du début du siècle précédent : « La vache mâche du fourrage, et sa bouse sert ensuite d’engrais à la rose, donc la rose a des dents dans la gueule de l'animal. Il ne serait pas absurde de le dire, car on ne sait pas de prime abord où chercher les dents de la rose. » (1). J’aime cette « démonstration » qui allie humour et raisonnement déviant : puisque la rose s’est nourrie grâce au fourrage, c’est bien qu’elle doit avoir des dents cachées, non ?
Autre raisonnement, toujours tiré de Wittgenstein : « Suppose qu'au lieu de dire à quelqu'un : “Apporte-moi le balai !”, tu lui dises : “Apporte-moi le manche du balai avec la brosse qui y est fixée !”. La réponse n’est-elle pas : “C'est le balai que tu veux ? Pourquoi donc t’exprimes-tu si bizarrement ?“ Comprendra-t-il mieux la phrase sous la forme plus analysée ? » (1).
Allez donc comprendre comment nous comprenons, avec tout cela !
(1) Recherches Philosophiques 1953