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17 juin 2016

FUSION

Plus rien
S’asseoir et ne plus penser, 
S’abandonner,
Se dissoudre dans l’eau et le ciel.
Être là, juste là, lâcher prise.
Ce banc n’est jamais né, 
Moi non plus,
Nous nous attendions de tout temps,
Pour nous fondre à jamais.
(Photos prises au Québec au Domaine de Pine Grove en août 2014

18 déc. 2015

UN CIMETIÈRE MARIN EN GASPÉSIE

A Cap Chat
Étrange cimetière découvert au hasard de mes pérégrinations en Gaspésie.
Sur un de ses côtés, la mer avec en contrepoint des bateaux qui, arrachés au flot, surélevés par des cales, sont autant de cadavres en attente d’une résurrection à venir… peut-être.
De l’autre, juché en haut d’un talus, une église surveille la dernière demeure de ceux qui ont dû jadis hanter ses bancs. 
En haut, un ciel chargé de gris qui, sans menacer d’un orage imminent, s’est habillé de la tristesse qui sied aux lieux.
En bas, une pelouse dont la qualité relève de celle d’un parcours de golf, à imaginer un joueur macabre qui jouerait de tombe en tombe.
Un peu partout des verticales peuplées de croix, d’anges et de statues qui miment les absents enfouis dans le sol. 
Il ne manque que des bancs pour permettre au passant de s’abandonner à la beauté mélancolique dégagée par l’ensemble… 
(Cap Chat, Québec, août 2014)

Mon blog va passer en pause jusqu'à début janvier. 
Intermède dû aux fêtes de fin d'année et aussi à la préparation de la parution de mon nouveau livre qui est programmée pour janvier. 
Je vous donnerai plus de détails sur son contenu en début d'année prochaine !

11 déc. 2015

RÊVERIE

Faire le vide
S’asseoir et regarder.
Ou plutôt non, s’asseoir pour ne pas regarder. 
Juste être là, sans penser, ou du moins en essayant de ne pas penser. Juste ressentir ce qui est devant, de l’eau, des plantes, du bleu, du vert, du blanc. Mais non il n’y a ni eau, ni plantes, ni bleu, ni vert, ni blanc. Rien que de la matière brute.
Ou plutôt non, s’asseoir et ne pas regarder.
Il n’y a pas de « pour ». Être assis sans raison et sans but. Oublier le passé et le futur. Sortir du temps et n’être que dans un présent sans trajectoire. Sans histoire, sans préjugé, sans finalité. Ne plus rien savoir.
Ou plutôt non, ne pas être assis.
Il n’y a pas de banc et je n’ai pas de corps. La frontière entre le dehors et le dedans n’existe pas pour les molécules qui me transpercent. N’être plus qu’une portion du tout. Un morceau qui se trompe en se pensant.
(Rêverie vécue au Domaine Pine Grove dans le Nord du Québec en août 2014)